La scolarité
Le parcours scolaire
Choisir l’école qui conviendra le mieux à l’enfant peut se faire en concertation avec l’aide du CAMSP, de l’assistante sociale du Centre de Référence, des professionnels de santé qui suivent l’enfant. Il est nécessaire de prendre en compte plusieurs critères :
- le degré d’autonomie défini par le bilan d’évaluation de ses capacités et de son niveau ;
- les aspirations des parents dans le choix de scolarisation pour leur enfant ;
- le département et le lieu de résidence de la famille.
Dans la majorité des cas, à moins de rencontrer des problèmes de santé importants, les parents choisissent une intégration en école ordinaire dès la première section de maternelle.
On parle de parcours car suivre une scolarité en milieu ordinaire, lorsque les difficultés sont présentes, entraîne une organisation du travail à l’école et à la maison.
L’école de son côté doit :
- accepter de prendre en compte certaines difficultés de l’enfant, ses absences car il est plus souvent malade que les autres enfants,
- soutenir ses acquisitions avec éventuellement la mise en place d’un PPS (Projet Personnalisé de Scolarité) et l’accompagnement par une AVS (Auxiliaire de Vie Scolaire),
- assurer une bonne communication avec les parents.
Les parents devront eux aussi:
- accompagner l’enfant,
- soutenir l’enfant dans son travail à la maison.
Voir le site internet d’intégrascol : integrascol.fr
L’enfant et le milieu scolaire
Une grande partie des enfants porteurs de la Délétion 22q11 fréquente une école ordinaire et souvent la question se pose : faut-il parler de la Délétion à l’équipe enseignante ? Il faut réfléchir à la personne à qui on va le dire et ce que l’on va évoquer : le syndrome ? Des difficultés précises ? Des besoins spécifiques ? Nous savons tous que les réactions sont très différentes d’une personne à l’autre. Il faut surtout essayer d’évaluer les bénéfices qu’il y aura pour l’enfant.
Les conséquences dans la vie scolaire
La mise à l’écart ou la stigmatisation : certains jeunes ayant essentiellement des difficultés d’ordre cognitif sont exposés aux difficultés du « handicap invisible », c’est-à-dire dans certaines situations à de l’incompréhension et au jugement désapprobateur des autres, du fait de la méconnaissance de leurs troubles.
Le sport à l’école : certaines situations (ex : malformation cardiaque sévère, otites répétées et baignade, scoliose importante et acrosport ou gymnastique, douleurs dans les genoux et athlétisme) peuvent conduire à une inaptitude totale ou partielle.
Certains jeunes peuvent avoir des difficultés dans les sports collectifs, en lien avec l’élaboration de stratégies, leur déficit visuospatial et du fait de leur timidité.
Ces éléments sont à formaliser dans le PAI ou dans la rédaction du dossier MDPH pour apparaître dans le PPS.
Sorties scolaires : en cas de séjour en classe de découverte, certains élèves porteurs de Délétion 22q11, surtout les plus jeunes pourront avoir besoin d’un accompagnement plus important que leurs camarades du même âge pour tout ce qui concerne l’organisation de la vie quotidienne (rangement des affaires, repas, toilette, repérage des lieux et des horaires).